Anxiété, peur et angoisse, comment les différencier afin d’agir

Anxiété, peur et angoisse:

Nous ressentons de la peur en présence d’un danger réel ou fictif. Cela entraine des manifestations physiologiques telles que l’augmentation du rythme cardiaque. Ces réactions ont pour but de nous mettre en condition pour faire face au danger. C’est l’œuvre entre autres d’une hormone bien connue: l’adrénaline. Le problème c’est que cette peur peut être irrationnelle, nous nous retrouvons donc dans la position de nous défendre, mais contre quoi ?

C’est là que la psychanalyse rentre en jeu. Nous pouvons distinguer trois notions dans le concept de la peur, l’anxiété, la peur et l’angoisse. Pour les différencier, nous prenons en compte le fait qu’il y ait, ou non, un objet sur lequel s’appuyer justifiant ce comportement, mais aussi si celui-ci remplit, ou non, une fonction auprès de la personne qui les ressent.

Commençons par l’anxiété. C’est un trouble ne présentant pas d’objet et pas de véritable fonction. Lorsque l’anxiété nous envahit, nous essayons de nous défendre de toute sorte de façons, même chimiques. 

La peur, quant à elle, possède un objet (réel ou non) et une fonction. L’objet phobique entraine donc des comportements ayant une fonction de défense: fuite, attaque, évitement…

L’angoisse diffère des deux autres dans le fait qu’elle soit sans objet, mais ayant une fonction très précise. L’angoisse nous envahit comme l’anxiété, mais en plus elle nous met face à cette absence d’objet. Nous sommes angoissés sans en connaître la raison. En effet, cette angoisse signale un danger, mais celui-ci ne vient pas de l’extérieur, il est en nous. La psychanalyse montre que ce danger viendrait du fait que nous ne nous supportons plus et sa fonction serait de remobiliser notre organisation psychique pour nous permettre de combattre cette menace qui pèse sur nous.

Nous le voyons ici que le combat est loin d’être gagné d’avance, car au cœur de l’angoisse il y a le noyau de l’être. La psychanalyse peut aider la personne à faire ressortir ce qu’elle tente de cacher depuis longtemps, car au début nous tentons de nous duper nous même, mais combien de temps cela peut-il durer ? Quelle énergie mettons-nous en œuvre pour nous mentir à nous même.

Cette première partie vous permettra j’espère de comprendre pourquoi il est difficile d’agir seul sur les angoisses. Les mécanismes de défense mis en place pour nous protéger deviennent d’un seul coup nos ennemis, empêchant la remobilisation psychique redoutée par une partie de notre être.